Le nom de ce concours vient du fait qu'il servait
auparavant à recruter des enseignants adjoints aux professeurs titulaires et
appelés « agrégés des facultés ». C'est en 1840 que des premiers concours nationaux pour le
recrutement sur l'ensemble des places d'agrégés nouvellement créées dans les
facultés des sciences et des lettres furent organisés mais ils ne furent par la
suite pas renouvelés. Pour les facultés de droit c'est à partir de 1855, date à laquelle les suppléants des facultés
de droit prennent l'appellation d'agrégés que des concours nationaux sur
l'ensemble des places vacantes voient le jour. Auparavant un concours était
organisé par chaque faculté. Dans les facultés de médecine, suite à
l'institution de places d'agrégés en 1823, des concours furent organisés par chaque
faculté (Paris, Montpellier et Strasbourg), mais c'est seulement en 1875 que le concours devient national et est
destiné à pourvoir toutes les facultés et écoles ; il a lieu à Paris. En 1887, les épreuves d'admissibilité sont fixées de
la manière suivante : les sujets sont tirés au sort et comprennent un
exposé oral des titres et travaux et une leçon de ¾ heure avec 3 à 4 heures de
préparation. Les épreuves d'admission comprennent une leçon d'une heure (après
24 ou 48 heures de préparation libre) et des épreuves pratiques.
Avant la création du corps
des professeurs des
universités en 1979, les concours d'agrégation de droit servaient,
jusqu'en 1963, au recrutement des agrégés des facultés de droit, puis au
recrutement des maîtres de
conférences agrégés des facultés de droit, puis, à partir de
1971, au recrutement des maîtres de
conférences des sciences juridiques1, le « concours d'agrégation »
devenant alors le « concours d'accès pour l'accès au corps des maîtres de
conférences des disciplines juridiques »2. Les professeurs
titulaires des facultés de droit étaient quant à eux recrutés par un
concours sur titres et travaux. La dénomination de « concours
d'agrégation » a été réintroduite lors de la création du corps des
professeurs des universités, puis remplacée par « concours national sur
épreuve », lors de la réforme du statut des enseignants-chercheurs en
1984, et redevenue « concours d'agrégation de l'enseignement
supérieur » en 1987.
On distinguait auparavant les « premiers
concours » (dits « externes »), destinés aux titulaires du doctorat ou de l'habilitation
à diriger des recherches, et les « deuxièmes concours »
(dits « internes »), destinés aux maîtres de
conférences âgés d'au moins quarante ans et comptant au moins dix
années de service3. Le premier type de concours a été créé
en 1855. Le second concours est issu de la procédure de recrutement par
inscription de maîtres-assistants
sur une liste d'aptitude mise en place en 1971, puis remaniée en 1978 et 1979.
Supprimée en 1984 au profit de la mise en place de concours par établissement,
la notion de second concours d'agrégation apparaît véritablement avec le décret
du 28 septembre 1989 et a été supprimée par le décret 2014-997 du 2 septembre
2014.
Fonctionnement
Le concours d'agrégation de l'enseignement supérieur
est ouvert aux candidats titulaires du doctorat ou de l’habilitation
à diriger des recherches.
Les épreuves comportent une discussion des travaux des
candidats et au plus trois leçons ; l’admissibilité est prononcée après la
discussion des travaux et une leçon.
Le jury de chaque concours d’agrégation comprend le
président, nommé par le ministre chargé de l’enseignement supérieur parmi les
professeurs de la discipline considérée, et six autres membres nommés par le
ministre chargé de l’enseignement supérieur sur proposition du président du
jury ; quatre de ces membres sont des professeurs de la discipline
concernée. Les deux autres membres du jury sont choisis parmi les professeurs
d’une autre discipline ou parmi les personnalités françaises ou étrangères du
secteur public ou du secteur privé connues pour leurs compétences ou leurs
travaux dans des domaines liés à la discipline considérée.
Les candidats déclarés reçus, nommés dans le corps des
professeurs des universités, sont affectés à un établissement, compte tenu,
dans la mesure où les besoins du service le permettent, de leur rang de
classement au concours et y sont installés.
Liste des agrégations
Voici la liste des agrégations de l'enseignement
supérieur existantes en 2018 :
- Agrégations de droit : une en droit privé, une en droit public et une en histoire du droit
- Agrégation de science politique
- Agrégation de gestion (à ne pas confondre avec l'agrégation de l'enseignement du second degré qu'est l'agrégation d'économie et de gestion)
Voici la liste des agrégations de l'enseignement
supérieur ayant existé :
- Agrégation d'économie (supprimée en 2015, à ne pas confondre avec les agrégations de l'enseignement du second degré que sont l'agrégation de sciences économiques et sociales et l'agrégation d'économie et de gestion)
- Agrégation de médecine (disparue)
- Agrégation de pharmacie (supprimée en 1968, réapparue de 1995 à 1997)
- Agrégations de médecine vétérinaire (par discipline, disparue)
- agrégation de littérature ancienne et moderne
- agrégation d'histoire et géographie
- agrégation de philosophie
- agrégation de mathématiques
- agrégation de physique
- sciences naturelles
Débat quant à son maintien
Contestation du principe de
l'agrégation de l'enseignement supérieur
L'agrégation de l'enseignement supérieur fait l’objet
de critiques de la part d’une partie du corps des enseignants-chercheurs.
Argument 1 : Partialité
Un premier grief adressé à cette procédure de
recrutement est sa partialité. Les épreuves n'étant pas anonymes, nombre de
candidats connaissent, directement ou indirectement, les membres du jury. De
fait, les résultats des concours démontrent un lien statistique récurrent entre
l'origine des reçus et les facultés représentées au jury. L'Association
française d'économie politique (AFEP) a ainsi dénoncé en 2010 « les
modalités d’organisation dont il fait l’objet en économie, et qui en font un
simulacre de concours où règnent certains réseaux et le
"copinage" »4.
Argument 2 : manque de
valorisation de la recherche
Un second grief formulé contre l'agrégation du
supérieur est celui de l'absence de valorisation de la recherche. Le concours
permettrait à un jeune maître de conférences de devenir professeur en
justifiant d'un travail de publication scientifique qui peut s’étaler sur moins
de 15 ans, alors qu’une telle durée est demandée dans les autres disciplines.
Ce phénomène aurait pour effet de décourager les maîtres de conférences non
sélectionnés de poursuivre une activité de recherche, faute de perspective de
progression hiérarchique et engendrerait une déperdition scientifique.
Argument 3 : Singularité
française et universitaire
Une troisième critique consiste à souligner la
singularité française de l'agrégation du supérieur dans l'environnement
académique international puisqu'elle ne se pratique dans aucun autre pays de l'OCDE.
Plus spécifiquement en ce qui concerne l’économie et la gestion, l'agrégation
de l'enseignement supérieur constituerait une anomalie car une agrégation
existe déjà dans le secondaire (agrégation de sciences économiques et sociales,
agrégation d'économie et de gestion) et cette agrégation répondrait aux
exigences d’équité nécessaires à un concours national.
Argument 4 : Coût
Un quatrième grief serait celui du coût financier et
logistique de l'organisation du concours, qui mobiliserait 7 membres du jury à
temps complet pendant une année, et plusieurs centaines de maîtres de
conférences candidats sur une période de 3 à 8 mois.
Un mouvement de contestation
Au soutien de cette position, un site5 et une pétition6 ont été mis en ligne de manière anonyme.
La pétition, soutenue par le syndicat FERC Sup CGT7, a recueilli plus de 700 signatures.
La soumission des sections 1 à 6 au régime de droit
commun a depuis été recommandée dans le rapport issu des assises de
l'enseignement supérieur et de la recherche remis à François Hollande,
Président de la République, le 17 décembre 2012 par Vincent Berger8 dont la proposition no 122
est de « créer une voie de recrutement identique à celle existant pour les
autres sections, ouverte sans condition d’ancienneté, pour les sections 1 à 6
du CNU » :
« Il nous paraît nécessaire d’éviter les statuts
ou procédures dérogatoires qui nuisent à l’unité de l’université. La
normalisation des dispositions relatives au recrutement
d’enseignants-chercheurs dans les disciplines du droit, de l’économie ou de la
gestion (les sections 1 à 6 du CNU)
nous paraît souhaitable... En ce qui concerne les sections 1 à 6 du CNU, le
système dérogatoire au droit commun que constitue l’agrégation du supérieur –
qualifié de pittoresque et archaïque par un président d’université – pénalise
certains établissements, qui ne peuvent pas construire de stratégie de
recherche puisqu’ils ne choisissent pas les enseignants chercheurs qui leur
sont affectés. Par ailleurs, ce système bloque la carrière de nombreux maîtres
de conférence, quand bien même les établissements souhaiteraient pouvoir ouvrir
des postes au concours. Il ne permet pas non plus l’ouverture vers des recrutements
européens ou internationaux. »
Ce mouvement a été vu par certains comme ayant
entraîné la suppression du second concours d’agrégation par un décret du 2
septembre 2014. Mais des professeurs d’université en droit y voient plutôt la
« sanctuarisation » de l'existence d'un concours d'agrégation externe
pour le recrutement des professeurs en droit9,10,11.
Défense du principe de l'agrégation
de l'enseignement supérieur
Selon ceux prônant le maintien de l’agrégation du
supérieur, les arguments avancés par les opposants à l’agrégation de
l’enseignement supérieur se retournent en réalité en faveur de celle-ci. L’idée
principale est que l’agrégation n’est pas forcément un système parfait, mais
que le système alternatif proposé est largement pire12.
Argument 1 : Impartialité
Le cœur du débat réside dans l’idée d’impartialité,
inhérent à tout recrutement national. C’est l’argument principal en faveur du
maintien de l’agrégation de l’enseignement supérieur : il serait
impartial. En effet, ses promoteurs avancent le fait que tout chercheur
souhaitant accéder à ce poste national doit passer devant le même jury pour un
concours. Ce jury change en totalité à chaque concours afin que toutes les
sensibilités intellectuelles soient représentées. Il y a plusieurs épreuves,
chacune notée, et c’est la moyenne qui détermine le classement de manière
mécanique. Ce système serait évidemment loin d’être aussi partial que celui proposé
où des personnes installées localement dans des universités choisiraient avec
beaucoup plus de liberté ceux qui veulent promus à ce poste convoité. Un tel
système favoriserait le clientélisme et le localisme, avec peu de regard de
l’extérieur, au détriment de l’objectivité scientifique.
Michel Grimaldi,
professeur des universités en droit, écrit ainsi, dans une tribune intitulée
« Pour que vive le concours d’agrégation en droit ! », publiée
au Recueil Dalloz du 23 janvier 2014 :
« Ce concours doit impérativement être conservé
comme principal mode de recrutement, car il présente des garanties
d'objectivité inégalables. Le jury étant composé de sept membres qui, pour
certains, ne se sont jamais rencontrés auparavant, qui représentent les
diverses disciplines juridiques, qui ne sont pas tous universitaires (en droit
privé, l'usage est qu'y siège un magistrat de la Cour de cassation)
et qui, surtout, auront écouté ensemble et quatre fois, puisque tel est le
nombre d'épreuves, les candidats agrégés, il n'y a lieu de craindre ni le
népotisme, ni le clientélisme, ni le localisme, ni les influences dont peuvent
souffrir d'autres modes de recrutement. Certes, la chance dans le tirage du
sujet et la subjectivité inhérente à toute appréciation humaine ont leur part dans
les résultats. Mais l'honnêteté y est, en tout cas, le mieux assurée. Les
soupçons parfois exprimés, d'un « règlement de comptes » entre telles
écoles ou telles personnes, relèvent ou de l'aveuglement individuel du candidat
déçu, ou du fantasme collectif13. »
Patrick
Wachsmann, président du jury d’agrégation de droit public 2013-2014,
écrit ainsi :
« Les conditions de désignation des membres du
jury (nomination du président par le ministre parmi les professeurs en fin de
carrière ayant précédemment siégé, entière latitude, sous la seule et heureuse
réserve du respect du principe de parité, laissée au président désigné de
choisir les six autres membres) assurent en effet sa parfaite indépendance en
même temps que son renouvellement, tandis que son caractère restreint permet un
fonctionnement efficace en assurant, à l'inverse d'un CNU victime d'une
composition pléthorique, un minimum d'homogénéité des appréciations. Les
résultats du concours attestent la diversité des profils des candidats reçus et
l’absence de jeu d’ « écoles » en ce qui concerne le droit public. La
diversité de la composition des jurys, pour un concours et a fortiori d’un
concours à l’autre, achève de garantir l’impartialité de ce mode de recrutement14. »
Argument 2 : Valorisation de la
recherche : concurrence du secteur privé
Ceux qui promeuvent l’agrégation du supérieur avancent
aussi l’idée que la recherche est préservée grâce à ce système. En effet,
contrairement à certaines autres disciplines, la recherche en droit, économie
et gestion subit une concurrence rude du secteur privé, où les salaires peuvent
être très élevés. Donner l’occasion à de jeunes chercheurs d’accéder tôt au
grade de professeur permettrait d’endiguer en partie cette fuite vers le
secteur privé, au bénéfice de la recherche universitaire, puisque la fonction
d’un concours est de sélectionner les meilleurs chercheurs15.
Patrick Wachsmann écrit :
« Par ailleurs, l’agrégation permet aux jeunes
attirés par la recherche et l’enseignement du droit de devenir professeur sans
avoir à attendre trop longtemps pour cela – concrètement dès la trentaine – ce
qui permet de retenir dans la carrière universitaire des éléments brillants
qui, à défaut de cette perspective, auraient opté pour des professions plus
immédiatement gratifiantes, y compris en termes symboliques, refusant les aléas
d’une trop longue période d’incertitude avant d’espérer pouvoir accéder au
grade de professeur. Cet argument doit particulièrement retenir l’attention
dans le domaine du droit, où la concurrence de milieux professionnels, en quête
de jeunes talents et non démunis d’arguments pour les attirer, est vive14. »
Argument 3 : Singularité
française et universitaire
La relative exception que constituerait l’agrégation
du supérieur serait en outre un héritage précieux à conserver, puisqu’il aurait
permis le maintien de la recherche en France à un haut niveau. D'ailleurs, il
serait étrange de considérer la France seule lorsque tous les pays de l’Afrique francophone
– au moins – suivent son exemple avec l'agrégation du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur
(CAMES), et sans avoir fait de recherche sur les autres continents encore
(Amérique du Sud, Asie...).[réf. nécessaire]
Olivier Beaud fait d’ailleurs remarquer que des
professeurs dans des disciplines qui ne connaissent pas l’agrégation du
supérieur sont intéressés à la transposition dans leur domaine du système de
l’agrégation15.
Argument 4 : Valorisation de la
recherche : élargissement du savoir
Le temps consacré à préparer le concours serait très
précieux pour l’excellence de la recherche française puisqu’il permettrait de
généraliser le savoir des jeunes chercheurs. En effet, puisque tous les
étudiants doivent passer devant le même jury, composé de professeurs de
différentes spécialités, il leur est demandé d’avoir une très grande et très
bonne culture générale dans leur discipline. L’acquisition de ce savoir de
manière intense ne serait donc pas du temps perdu. Au contraire, sans ce
concours national, les chercheurs n’auraient aucun besoin d’acquérir cette
culture générale et s’enfermeraient dans leur spécialité : « La
pluralité des épreuves permet le recrutement de professeurs de droit public, au
sens plein du terme, c’est-à-dire évite l’enfermement des futurs professeurs
dans le seul domaine ou même dans la seule matière sur laquelle a porté leur
thèse. »14
Olivier Beaud et Rémy Libchaber, Professeur des
universités en droit, ont ainsi écrit :
« L'agrégation est la seule contrainte
institutionnelle permettant de fournir une formation généraliste approfondie,
qui garantisse la maîtrise de plusieurs disciplines et favorise une certaine
conception de la généralité du droit. Contrainte positive, qui débouche sur des
enseignants polyvalents, capables d'enseigner plusieurs disciplines et d'avoir
la mobilité intellectuelle que l'époque rend nécessaire11. »
Argument 5 : Valorisation de
l’enseignement
Olivier Beaud,
Professeur des universités en droit, a expliqué que l’agrégation est un mode de
recrutement d’enseignants, puisque trois des quatre épreuves consistent en des
« leçons » à donner, qui sont aussi des chercheurs de qualité (cela
est vérifié à la première épreuve). Alors que dans les autres sections du CNU,
une recherche de qualité est attendue ainsi que des compétences pédagogiques.
« Qu’on le veuille ou non, l’agrégation permet de
recruter des professeurs qui savent faire des cours. (…) Cela me parait, pour
la question de l’enseignement, décisif15. »
Argument 6 : Accès national aux
meilleurs professeurs
Olivier Beaud a de même expliqué que le système de
recrutement national permettrait à des jeunes étudiants de n’importe quelle
université française, même de petite taille, d’avoir accès aux enseignements
dispensés par de jeunes agrégés ; grâce à ce système, il aurait ainsi
lui-même eu accès à d’excellents professeurs à la Faculté de droit de Dijon, où
il a étudié15.
Argument 7 : Ouverture et bon
fonctionnement de l’Université
Patrick Wachsman voit dans le système de l’agrégation
du supérieur une « absence de « fléchage » des postes ouverts au
concours : la polyvalence et la disponibilité des nouveaux agrégés doivent
permettre de répondre aux attentes et besoins légitimes exprimés par telle ou
telle université. Mais plus largement, le renouvellement de la recherche et de
l’enseignement du droit passe précisément par l’arrivée de nouveaux enseignants
dans des universités sans cela spontanément portées à la sclérose du
recrutement en vase clos »14
Argument 8 : Faiblesse du
mouvement de contestation
Les promoteurs de l’agrégation disent enfin que les
critiques à l’égard du concours viennent presque pour la totalité de maîtres de
conférence ou doctorants et non de personnes ayant réussi le concours.
D'ailleurs, les initiatives en faveur de la suppression semblent recevoir peu
de soutien. La pétition d'origine anonyme censée démontrer l'inverse n'a reçu
que 700 signatures (dont la réelle identité et le réel métier des auteurs n'est
pas vérifiable16) sur plus de deux ans sur un public
concerné d'au grand minimum 25 000 personnes (ensemble des
enseignants-chercheurs et doctorants des six sections du CNU).
L'agrégation de l'enseignement supérieur compte ainsi
de nombreux partisans, notamment auprès des enseignants-chercheurs renommés.
Parmi les Professeurs de droit, une liste non exhaustive peut être la
suivante : Frédéric Sudre, Bernard Beignier, Claude Blumann, Philippe
Brau, Pierre Bréchon, Jean-Marie Carbasse, Jean Combacau, Gérard Couturier,
Sophie Demare-Lafont, Daniel Gaxie, Yves Lequette, Denys Simon17, Patrick Wachsmann, Grégoire Bigot,
Emmanuel de Crouy-Chanel, Mattias Guyomar, Wanda Mastor, Hélène Ruiz Fabri14, Didier Truchet, Hervé Ascensio, Pascale
Deumier, Rostane Mehdi, Rémi Pellet, Marie-Claire Ponthoreau18, Michel Grimaldi13, Olivier Beaud15,11, Rémy Libchaber11, Muriel Fabre-Magnan10… Parmi les professeurs de sciences
économiques ou de sciences de gestion, une liste non exhaustive peut être la
suivante : Michel Mougeot, Antoine d’Autume, Henri Bouquin, Catherine
Casamatta, Laurent Denant-Boemont, Patrice Fontaine, Jean-Luc Gaffard, Didier
Laussel, Monique Zollinger19…
Défense de l’idée de réforme de
l'agrégation de l’enseignement supérieur
Entre autres, le groupe de réflexion sur les modalités
de recrutement des professeurs des universités dans les disciplines juridiques
et politiques, dans un rapport rendu en septembre 201117, le jury d’agrégation de droit public
2011-2012, dans un rapport détaillé daté du 4 juillet 2012 et rédigé par Didier
Truchet18,celui de droit public 2013-2014, présidé
par Patrick Wachsmann, dans un rapport daté du 9 septembre 201414 ainsi que Michel Grimaldi, président de
l’agrégation de droit privé 2012-201313, défendent vivement la nécessité du
maintien de l’agrégation de l’enseignement supérieur. Cependant, ils prônent
tous une adaptation, avec notamment la disparition dans leur discipline de la
troisième épreuve qui dure 24 heures, au moins dans sa forme actuelle. Didier
Truchet a renouvelé sa position récemment9. Muriel Fabre-Magnan a aussi pris parti
pour une telle réforme10. Ce serait d’ailleurs sur cette épreuve
de 24 heures que porterait en réalité l’essentiel des critiques que l’on fait à
l’agrégation en général, notamment le coût et notamment du fait que cette
épreuve se déroule en équipe. Selon certains, il ne s'agirait donc pas de
supprimer mais de réformer l'agrégation du supérieur20,21.
Cette épreuve de 24 heures trouve cependant elle aussi
des partisans, comme Pierre-Yves Gautier, Professeur des universités22.
De même, Michel Mougeot, président du jury
d'agrégation de sciences économiques en 2009-2010, s'est prononcé dans le
rapport rendu au nom du jury pour le maintien de l'agrégation dans cette
section mais pour sa réforme23. Le groupe de réflexion sur les
modalités de recrutement des professeurs des universités en sciences
économiques et sciences de gestion, présidé par la même personne, s’est
prononcé dans le même sens dans un rapport rendu en juin 201113.
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